Maquettes Ferrari 1/18ème
COLLECTION RAISONNÉE
page1 : 1950 à 1969
La collection que je
présente ici n'a pas pour ambition de présenter toutes les
Ferrari ayant participé aux championnats du monde entre 1950
et 1990...pas toujours championnat de Formule 1, d'ailleurs,
puisqu'en 1952 et 1953 ce sont des formules 2 qui ont disputé
le titre mondial. Le choix des modèles découle d'une par des
préférences subjectives du collectionneur - lien entre les
voitures et leur palmarès, mais aussi avec des pilotes de
légende, beauté du dessin des ingénieurs - mais aussi par la
disponibilité entre 2018 et 2020 qui est la période où la
collection a pris forme. Certains modèles ont été
commercialisés dans le passé et sont épuisés, il faut attendre
une réédition par un autre fournisseur, ou accepter de payer
des montants très élevés à certains spéculateurs sur les sites
d'enchère et vente en ligne. Mais il arrive qu'après avoir
renoncé en jugeant le prix demandé trop élevé, aucun
exemplaire du modèle ne soit proposé à nouveau...Une
collection raisonnée peut être une collection raisonnable si
on se fixe un budget à ne pas dépasser. Pour la vingtaine de
modèles présentés dans ces pages, la majorité sont des
maquettes résine sans ouvrant Technomodel ou GP Replicas que
l'on trouve chez les détaillants français pour moins de 220 €
l'unité. Les très convoitées CMC et Exoto, modèles en métal
dont les moteurs très détaillés font tout le charme, ont des
prix très élastiques et il arrive que des vendeurs du Royaume
Uni ou des Etats Unis les proposent dans la tranche 700 à 1000
€, voire nettement plus pour certains. Or pour les cinq achats
de cette catégorie présentés dans ces pages, trois furent
trouvés sur Ebay 300 € ou un peu moins, et deux un peu moins
de 400 €. Au total ma collection raisonnée comporte une
vingtaine de F1 Ferrari présentées en deux volets. JMS
Pour me contacter : jean-marie.sepulchre@orange.fr
Ferrari 125 F1 1948-1950 : Les touts débuts
Le
modèle 125 date des débuts de Ferrari, c'est la toute première
voiture de Grand Prix produite par le marque, animée par un
moteur V12 à compresseur d'une cylindrée de 1497 cm3 (125
représente la cylindrée unitaire) alors que la réglementation
autorisait une cylindrée de 4500 cm3 pour les moteurs
atmosphériques, et 1500 cm3 seulement pour les moteurs
compressés...tels que ceux des Alfa Romeo qui tenaient le haut
du pavé en 1950 avec un 8 cylindres de 1500 cm3. La
Ferrari 125 n'obtint des victoires que dans des courses hors
championnat, de 1948 à 1951. Dès 1950, première année du
championnat de monde des conducteurs, Ferrari changera son fusil
d'épaule en développant un V12 atmosphérique dont la cylindrée
augmentera progressivement de 3300 cm3 à 4500 cm3...avec un
châssis très proche de celui de la 125. En 1951 la 125 à
compresseur sera uniquement engagée par des pilotes privés, et
c'est la 375 atmosphérique qui remportera trois victoires,
contre quatre à Alfa Romeo, qui se retire de la compétition en
fin de saison après un nouveau titre.
FICHE TECHNIQUE : (modèle 1950)
Moteur :
compressé Type :
12 cylindres en V à 60°
Alésage/course : 55 mm x 52,5 mm
Cylindrée : 1496,7
cm3
Puissance : 315 ch à 7500 tm Boîte
de vitesse : 4 rapports
Longueur : 368 cm Largeur : 140 cm Empattement : 232
cm Voies AV/AR : 127 cm/125 cm Poids à
sec : 700 kg Poids/puissance : 2,22 kg/ch
|
La maquette est une production
Tecnomodel qui ne dispose pas d'ouvrants, comme c'est le cas
pour la plupart des productions récentes qu'elles soient en
résine ou en métal. Elle offre une ligne fidèle mais seules les
roues sont dotées d'une finition haut de gamme, on peut
regretter que les suspensions arrière ne soient pas ajourées et
que la sculpture des pneus soit un peu trop en relief. Il est à
noter que selon les versions le nombres d'ouïes sur le capot ou
le nez a différé selon les courses, on n'en tiendra pas rigueur
au fabricant.
Modèle Technomodel 1/18ème

Ferrari
500 F2 1952-1953 : Chevauchées triomphales
En 1952 et 1953 suite au retrait
d'Alfa Romeo le championnat est réservé aux voitures de
Formule 2 qui doivent être animées par des moteurs
atmosphériques de 2000 cm3 maximum, ou 500 cm3 à
compresseur. Bien que Ferrari ait à disposition un moteur
V12 de cette cylindrée, victorieux aux premiers 24 h du
Mans d'après guerre en 1949, la marque va faire confiance
à un modèle 4 cylindres atmosphérique de , la 500 dont le
nom représente la cylindrée unitaire. Beaucoup plus
compacte que la 375 de F1 la 500 va remporter tous les
grands prix disputés en Europe, seule la course
d'Indianapolis ouverte aux grosses cylindrées lui
échappera. Ses pilotes trustent les trois premières places
du championnat, Alberto Ascari étant sacré champion du
monde. En 1953 Ferrari remporte avec la 500 sept des neuf
courses de la saison, et Ascari est couronné pour la
seconde fois. Le modèle 1952 - immortalisé par un très
célèbre Dinky Toys au 1/43ème - se distingue par ses
échappements très courts affleurant sous le capot moteur,
le modèle 1953 est doté d'une longue ligne d'échappements
courant jusqu'à la poupe de la voiture.
La Ferrari 500 de 1952 ( Photo Ferrari.com)
et sa célèbre reproduction par Dinky Toys au 1/43ème ( Photo Ebay)
FICHE TECHNIQUE : (modèle
1953)
Moteur :
atmosphérique
Type : 4 cylindres en ligne
Alésage/course : 90 mm x 78 mm
Cylindrée : 1984,9
cm3
Puissance : 185 ch à 7500 tm Boîte de
vitesses : 4 rapports
Longueur : 398 cm Largeur :
140 cm Empattement : 216 cm Voies AV/AR :
127 cm/125 cm Poids à sec : 580 kg
Poids/puissance : 3,14 kg/ch
|
La Ferrari 500
F2 a été reproduite au 1/18ème par plusieurs
fabricants, notamment par Tecnomodel en version 1952
sans ouvrants, mais incontestablement les
collectionneurs vont préférer les modèles haut de
gamme en métal commercialisés il y a plus de 10 ans
par CMC et Exoto. Si CMC a reproduit un modèle 1953
Exoto a proposé plusieurs versions (usine et écuries
privées) des versions 1952 et 1953. Le niveau de
détail est impressionnant, il est amusant de
constater que le modèle CMC a des échappements "état
neuf" alors que les Exoto ont des tuyaux qui ont
pris la rouille après quelques courses par mauvais
temps ! Ce qui permet de constater que le modèle
présenté ci-dessous est une production Exoto qui a
été commercialisée d'ailleurs sous le nom commercial
de Motorbox...la boîte indique que le constructeur
est bien Exoto. Les amateurs de dioramas pourront
préférer la CMC dont la pointe arrière est
démontable, les deux modèles sont très difficiles à
trouver à prix modéré, mais avec de la persévérance
on peut y parvenir.
Modèle
Exoto 1/18ème


Ferrari 553 Squalo 1954 : Transition
difficile
En 1954 et 1955 le championnat du monde
est à nouveau disputé en Formule 1 qui doivent
disposer d'un moteur atmosphérique de 2500 cm3
ou compressé de 750 cm3, aucun constructeur ne
fera ce choix et après ses triomphes des deux années
précédentes Ferrari est confiant sur les capacités
de son 4 cylindres qui sera poussé de 2000 à 2500
cm3 et installé dans deux chassis différents : la
625 dérivée de la 500 (son nom fait référence à sa
cylindrée unitaire) et un nouveau châssis 553
"Squalo" (requin) dont le nom ne fait référence...à
rien de précis. Ce modèle se caractérise par sa
ligne rebondie assez impressionnante du fait que les
réservoirs d'essence ont été répartis sur les flancs
et plus seulement dans la pointe arrière comme les
modèles précédents. Or ces années voient le retour
en force de Mercedes qui dévoile un moteur de 8
cylindres en ligne à injection directe -
Ferrari mettra 10 ans à reprendre ce concept -
installé dans une voiture qui va être profilée pour
les circuits rapides. L'écurie germanique va
permettre à Juan Manuel Fangio d'aligner deux titres
consécutifs de champion du monde des conducteurs,
alors que la Ferrari Squalo ne pourra conquérir
qu'une seule victoire, au GP d'Espagne de 1954
remporté par Mike Hawthorn. Le modèle classique 625
ne sera guère plus performant avec deux victoires
seulement, une en 1954 et une en 1955.
FICHE TECHNIQUE : (modèle 1954)
Moteur :
atmosphérique Type :
4 cylindres en ligne Alésage/course :
100 x 79,5 mm Cylindrée :
2497,6 cm3
Puissance : 250 ch à 7500 tm Boîte
de vitesses : 4 rapports
Longueur : 398 cm Largeur : 143 cm Empattement :
216 cm Voies AV/AR : 128 cm/125 cm Poids
à sec : 590 kg Poids/puissance : 2,36 kg/ch
|
Deux reproductions au
1/18ème de la Ferrari 553 Squalo sont répertoriées par les
sites spécialisés, un modèle artisanal français ARmaquettes,
et une reproduction Tecnomodel disponible à l'été 2020...ce
modèle reproduit la voiture de José Froilan Gonzales au GP
de France...abandon !
Modèle
Tecnomodel 1/18ème


Ferrari Lancia D50 1956 : Lancia et Fangio
à la rescousse
Au début de la saison 1955 Lancia avait aligné
un modèle très novateur, la D50 équipée de réservoirs
latéraux séparés de la coque et animée par un 8
cylindres en V, seul capable de se rapprocher de la
puissance du 8 cylindres en ligne Mercedes. Hélas son
pilote de pointe, le double champion du monde Alberto
Ascari, se tuait au cours d'un essai privé d'une Ferrari
de sport et l'écurie abandonnait la compétition en
remettant son matériel à Ferrari. Rebaptisée et
modifiée, les réservoirs latéraux étant désormais
intégrés à la carrosserie, la voiture fut alignée par
Ferrari pour la saison 1956, l'équipe étant renforcée
par l'arrivée du triple champion du monde Juan Manuel
Fangio, confronté quant à lui au retrait de Mercedes
causé par la terrible tragédie du Mans 1955 quand une
voiture de la marque avait fauché des dizaines de
spectateurs après une sortie de route. La D50 remportait
cinq des huit grand prix de la saison 1956 et Fangio
remportait son quatrième titre. En 1957 le moteur de la
D50 était installé dans un nouveau châssis 801 qui ne
remporta aucune victoire, quant à Fangio qui entretenait
des relations très orageuses avec Enzo Ferrari il avait
quitté l'équipe pour rejoindre Maserati, ce qui lui
permet d'obtenir son cinquième titre.
FICHE TECHNIQUE : (modèle 1956)
Moteur :
atmosphérique Type
: 8 cylindres en V à 90°
Alésage/course : 76 x 68,5 mm
Cylindrée : 2487 cm3
Puissance : 265 ch à 8000 tm Boîte
de vitesses : 5 rapports
Longueur : 385 cm Largeur : 145 cm
Empattement : 228 cm Voies AV/AR : 127
cm/127 cm Poids à sec : 645 kg
Poids/puissance : 2,43 kg/ch
|
Deux types de modèles au 1/18ème sont
connus, une production artisanale française ARmaquettes,
et une gamme de modèles très détaillés CMC reproduisant
plusieurs versions de la voiture. Notre modèle de
collection est une CMC, le n°14 correspond à la voiture
que Peter Collins conduisit à la victoire au GP de France
à Reims. Elle est dotée d'un moteur très détaillé que l'on
peut admirer en démontant le capot et reste disponible à
la commande sur le site de CMC pour 449 €, plusieurs
variantes existent, y compris la Lancia D50 d'origine de
la saison 1955.
Modèle CMC
1/18ème
Le capot se
démonte pour permettre d'admirer le moteur V8, les
attaches capots sont fonctionnels
Ferrari Dino 246 F1 1958 : V6 débuts
gagnants mais saison dramatique
En 1956 Ferrari entreprend le développement
d'une nouvelle architecture moteur, un 6 cylindres en V
à 65°, c'est le fils d'Enzo Ferrari, Alfredino jeune
ingénieur de 24 ans qui travaille le concept avec
Vittorio Jano, ex-ingénieur de Lancia ayant rejoint
Ferrari en accompagnant les D50 évoquées ci-dessus. Une
première version Formule 2 de 1489 cm3 est lancée en
1957, puis la cylindrée augmente pour être aux normes de
la Formule 1. Hélas Alfredino est décédé en cours
d'année 1956 d'une maladie rare, son père va nommer en
son honneur le moteur "Dino" qui était son diminutif, la
gamme de moteur Dino sera même suivie au cours des année
'60 par une ligne de voitures de course, mais aussi de
production touristique, qui portera ce nom.
C'est pour la
saison 1958 que la nouvelle F1 6 cylindres est
construite, nommée 246 pour 2,4 litres et 6 cylindres.
Son destin sera à la fois glorieux et dramatique. En
effet, Mike Hawthorn sera sacré champion du monde à son
volant, avec un point d'avance au classement sur
Strirling Moss, grâce à des places d'honneur car il n'a
remporté qu'une victoire contre quatre pour Moss. Il
profitera peu de son titre car il périra par accident de
la route en janvier 1959...Mais Ferrari a également
perdu en course suite à des accidents terribles deux
autres pilotes de la Dino 246, Luigi Musso à Reims et
Phil Collins sur le Nürburgring. En 1959 la menace des
voitures anglaises à moteur central arrière se précise,
la Cooper Climax emmène Jack Brabham au titre, la Dino
246 modifiée avec une carrosserie mieux profilée
recueille quand même deux victoires, puis 1960 voit la
fin de la réglementation "2500 cm3" pour la Formule 1,
Brabham gagne un deuxième titre mais la Dino ne remporte
qu'une seule victoire, il est vrai devant son public à
Monza. Phil Hill obtient sa première victoire en
championnat dans des conditions peu significatives car
les constructeurs anglais avaient boycotté la course.
FICHE TECHNIQUE : (modèle 1958)
Moteur :
atmosphérique Type : 6
cylindres en V à 65° Alésage/course : 85
mm x 71 mm Cylindrée : 2417,3
cm3
Puissance : 275 ch à 8300 tm
Boîte de vitesses : 4
rapports
Longueur : 403 cm Largeur : 150 cm Empattement : 216
cm Voies AV/AR : 124 cm/124 cm
Poids à sec : 560 kg Poids/puissance : 2,04
kg/ch
|
Les modèles au 1/18ème actuellement
disponibles font le grand écart en matière de prix :
le Graal absolu de la Dino 246 F1 est le modèle Exoto
ultra détaillé dont toute la carrosserie est
démontable...ce modèle est désormais épuisé chez le
constructeur et j'ai eu la chance d'en trouver un
exemplaire neuf sur Ebay autour de 1000 €...cette
version est notée épuisée avec un tarif final de 3800
$, il s'agit de la voiture de Luigi Musso à Monaco
mais Exoto a aussi produit d'autres versions,
plusieurs modifications du capot et de l'entourage du
poste de pilotage ayant été alignées en 1958.

D'autres détails de ce
modèle Exoto sur une
page dédiée il a été produit en 2011 et aucune
production contemporaine n'offre ce niveau de détail
avec une mécanique et un châssis tout métal.

A contrario la version CMR a été commercialisée pour Noël
2019 à un tarif de 59 € 95 seulement, il s'agit d'un
modèle en métal sans ouvrant dont les détails manquent un
peu de finesse, notamment les roues qui sont trop grosses.
Grâce à un spécialiste des maquettes Ferrari qui a eu la
gentillesse de me fournir des pièces pour l'améliorer,
elle changera de roues dès que j'aurai reçu les
modèles BBR nettement plus réalistes, à l'image de la
transformation présentée sur le site de ce passionné.
Le n° 4 du modèle CMR correspond à la voiture qui a
remporté le GP de France 1958 avec Mike Hawthorn à son
volant.
Ferrari Dino 156 F1 1961 : Triomphe
du V6 acte 2
Alors que la réglementation de
la Formule 1 change encore, seuls les moteurs sans
compresseur de cylindrée maximale de 1500 cm3 étant
admis, Ferrari comme tous ses concurrents adopte enfin
le moteur central arrière et dévoile au début de la
saison 1961 une nouvelle Dino, la 156 (1,5 litre
- 6 cylindres) d'autant que le moteur de base existait
déjà. Mais ce V6 à 65° éprouvé en Formule 2 comme en
Formule 1 avec une cylindrée plus importante se voit
remplacé sur les voitures de pointe confiées aux
meilleurs pilotes de l'usine par une version dont le V
plus ouvert à 120° doit aider à abaisser le centre de
gravité. Alors que tous les autres concurrents
alignent des 4 cylindres - le premier 8 cylindres
anglais Climax ne sera aligné en fin de saison qu'en
un seul exemplaire pas encore au point - la puissance
des moteurs Dino fait merveille et Ferrari remporte
cinq des huit courses de l'année, ayant déclaré
forfait pour la dernière d'entre elle en signe de
deuil. En effet si le triomphe pourrait sembler
parfait, avec le titre pour Phil Hill, par ailleurs
vainqueur des 24 heures du Mans la même année,
Wolfgang Von Trips a trouvé la mort à Monza, il sera
second du championnat à titre posthume. Le moteur à
65° a remporté une seule course, toutes les autres
l'apanage du 120° qui sera le seul à être utilisé en
F1 par la suite, et ce jusque dans les années '80 !
La saison 1962 voit la Dino recevoir des retouches de
détail, mais la crise couvait à Maranello dès 1961
malgré les succès et suite à une protestation de
plusieurs ingénieurs de l'entreprise, dont Carlo Chiti
et Giotto Bizzarrini qui dirigeaient la conception
des voitures de course, contre les pressions qu'exerçait
sur eux Mme Ferrari, la dispute devient une purge et
Enzo Ferrari se sépare des contestataires et fait appel
à Mauro Forghieri alors âgé de 27 ans. Le temps que ce
dernier prenne ses marques, le nouveau V6 à 4 soupapes
par cylindre n'est pas mis au point ni engagé en course
et la saison 1962 est catastrophique, aucune victoire et
Phil Hill seulement 6 ème au championnat. En 1963 la 156
abandonne ses "narines" caractéristiques mais ne gagne
qu'une seule course avec John Surtees qui a remplacé
Phil Hill. Avec un nouveau châssis le moteur Dino
gagnera aussi avec Lorenzo Bandini le Grand Prix
d'Autriche 1964, ce sera sa dernière victoire en Formule
1 de la période 1961-1965.
FICHE TECHNIQUE : (modèle 1961)
Moteur :
atmosphérique Type : 6
cylindres en V à 65° Alésage/course
: 73 x 59,1 mm Cylindrée : 1484
cm3 Puissance : 180 ch à 9000 tm
ou Type : 6
cylindres en V à 120° Alésage/course
: 73 x 58,81 mm Cylindrée :
1476,6 cm3 Puissance : 190 ch à 9500
tm Boîte de
vitesses : 5 rapports
Longueur : 404 cm Largeur : 140 cm
Empattement : 230 cm Voies AV et AR : 120
cm
Poids à sec : 470 kg (120°) Poids/puissance : 2,47
kg/ch (120°)
|
Comme pour la Dino 246, les
modèles au 1/18ème actuellement disponibles le sont à des
tarifs très éloignés. Comme pour la 246, le plus recherché du
fait de la finesse de ses détails est celui d'Exoto, que l'on
peut encore trouver à moins de 1000 $ sur le site du
constructeur, la version présentée ci-dessous est la 156 120°
produite par CMC, il vaut mieux éviter de mettre plus de 500 €
sur Ebay pour l'acquérir car elle est épuisée sur le site du
fabricant. Enfin CMR commercialise la même version est
plusieurs décorations pour un tarif de base de 60 €, c'est un
modèle en métal sans ouvrant mais de ligne fidèle, ce qui a
permis de décorer à peu de frais le camion Bartoletti transporteur
de l'écurie de ma collection. Reste que la ligne de
jonction entre le clhâssis et la carosserie est disgracieuse
et il est à noter une erreur sur la version jaune n°8 qui a un
capot arrière de 156 120° alors que cette voiture était une
156 65°, le numéro de châssis qui repeint en rouge a remporté
le GP de France 1961 avec Giancarlo Baghetti : la version
jaune Exoto est parfaite, mais elle est vendue plus de 10 fois
plus cher !

Vue de la Dino 156 Exoto démontée. Photo
Exoto
Vue de la Dino 156 CMR. Photo
CMR
Modèle CMC 1/18ème
Ferrari 158 F1 1964 : Au tour de
John Surtees
Devenu responsable de la conception des
modèles de course après le départ d'une grande
partie du bureau d'étude fin 1961 Mauro Forghieri va
mener le développement d'un nouveau châssis dit
"Aero" car il reprend une technique de construction
aéronautique qui consiste à riveter des tôles
d'aluminium sur une armature tubulaire, alors que
les modèles précédents étaient dotés de simples
treillis tubulaires...et que Colin Chapman a innové
avec la Lotus 25 doté d'un châssis coque sans tube
de renfort interne. Cette structure va pouvoir
recevoir en 1964 trois moteurs différents ! Le
classique V6 120° de l'ancienne 156, un tout nouveau
V8 à 90° doté d'une injection directe Bosch, et en
fin d'année un révolutionnaire 12 cylindres à
plat encore plus puissant qu'utilisera Lorenzo
Bandini...John Surtees le premier pilote déjà
plusieurs fois champion du monde de moto va donc
conquérir en 1964 le titre suprême en F1 en
utilisant le V8 qui lui semble plus fiable.
Particularité
sans doute unique dans l'histoire de l'équipe
d'usine Ferrari en F1, pour les deux derniers grands
prix de la saison les voitures sont engagées par
l'équipe de Luigi Chinetti, l'importateur aux USA
qui a créé le NART (North America Racing Team) et
peintes aux couleurs officielles américaines...car
Enzo Ferrari s'est disputé avec la fédération
italienne de sport automobile qui a refusé
d'homologuer en catégorie GT sa nouvelle 250 LM.
Revanche du sort, cette voiture engagée en Sport
Proto par...le NART obtiendra au Mans 1965 la
dernière victoire de la marque aux 24 heures. En
Formule 1 en revanche, année sombre, les châssis
Aero 1965 seront équipés soit du V8 soit du V12 à
180° (modèle 1512 F1)...mais ne remporteront aucune
victoire bien que six pilotes différents se soient
relayés à leurs volants.
FICHE TECHNIQUE : (modèle 1964)
Moteur :
atmosphérique Type :
8 cylindres en V à 90° Alésage/course
: 67 x 52,8 mm Cylindrée
: 1489 cm3
Puissance : 210 ch à 11000 tm Boîte de
vitesses : 5 rapports
Longueur : 395 cm Largeur : 169 cm
Empattement : 238 cm Voies AV
et AR : 135 cm Poids à sec : 468 kg
Poids/puissance : 2,23 kg/ch
|
Ce modèle célèbre a beaucoup
été reproduit au 1/43ème mais il est quasi introuvable au
1/18ème ! Looksmart a diffusé la voiture de John Surtees
avec son pilote dans deux décorations, celle aux couleurs
italiennes et celle aux couleurs américaines, elle est épuisée
et j'ai cherché pendant un an avant de craquer pour une offre
Ebay déraisonnable...car le modèle Triple 9 annoncé en 2016
n'est toujours pas en vente et me semble moins fin dans ses
détails avec des suspensions arrière fantaisistes et trop de
chromes sur le moteur, wait and see...

Modèle
Triple9 1/18ème

Ferrari 312 F1 1966-1969 :
Promesses oubliées
Nouveau changement
réglementaire en 1966, la Fomule 1 est ouverte aux
moteurs atmosphériques de 3000 cm3 maximum et
suralimentés de 1500 cm3, aucun constructeur
n'adoptera cette dernière formule pendant de
nombreuses années, et comme en 1961 Ferrari semble
prêt avant les autres constructeurs du fait de son
expérience des V12 3 litres en endurance et en grand
tourisme. Cependant la Ferrari 312 présentée à la
presse dès le début de l'année ne répondra pas à
tous les espoirs mis en elle. Elle est trop lourde
(595 kg) et le moteur dérivé des P2 sport prototype
de 1965 manque de puissance pure. De plus au
printemps l'usine va être ralentie par des
mouvements sociaux, un seul exemplaire est
disponible pour John Surtees au début de la saison
alors que son coéquipier Lorenzo Bandini doit se
contenter d'une 158 équipée d'un moteur Dino
246...La saison ne débute cependant pas trop mal, à
Monaco la boîte de vitesse de la 312 se bloque mais
Bandini finit second avec la 246, et à Spa Surtees
l'emporte avec le record du tour après avoir obtenu
la pôle position. Mais le démon de la discorde va
encore frapper à Maranello : une semaine plus tard
au Mans le directeur sportif Eugenio Dragoni
considère que Surtees, qui a été blessé fin 1965
dans une course américaine, n'est pas en mesure de
faire une grande performance. Les versions de la
dispute diffèrent, certains pensent que Surtees
aurait pu courir avec Luvodico Scarfiotti - un
neveau de Giovanni Agnelli, le patron de Fiat - qui
n'était cependant pas un débutant puisqu'il avait
gagné le Mans en 1963 et que Mike Parkes, le
coéquipier préféré, aurait été évincé, d'autres que
Surtees aurait été placé en réserve...Enfin d'aucuns
suggèrent que Surtess, associé à l'équipe anglaise
Lola, aurait transmis à cette dernière des
informations confidentielles. Bref Surtees se fâche,
se précipite à Maranello demander l'arbitrage du
patron, lequel accepte...sa démission. Dès lors
Surtees rejoint Cooper Maserati - le motoriste
italien est alors le rival n°1 de Ferrari - et va
terminer 2ème du championnat avec une nouvelle
victoire à Mexico, tandis que les pilotes Ferrari se
partagent les points avec une seule nouvelle
victoire pour Scarfiotti à Monza...Parkes, le mieux
classé de la Scuderia ne sera que 8 ème au
championnat.
En 1967 le jeune Chris Amon fait équipe avec Bandini,
le duo ayant remporté au début d'année les 24 h de
Daytona...alors qu'Amon avait battu Ferrari au Mans en
remportant la victoire l'année précédente, mais au
Grand Prix de Monaco c'est le drame, Bandini trouve la
mort dans l'incendie de sa voiture après une sortie de
piste. Parkes le remplace mais se blesse gravement à
Spa...Scarfiotti ne retrouve pas son niveau de l'année
précédente et quitte la Scuderia, bref une année noire
sans victoire. En 1968 le duo de base est constitué de
Jacky Ickx et de Chris Amon, une seule victoire est à
mettre à l'actif de Ickx au Grand Prix de France
disputé sous la pluie mais il ne sera que 4ème au
championnat. En 1969, dernière année de course d'une
312 F1, la décadence s'accentue, aucune victoire et
Amon, meilleur pilote de l'équipe, n'est que 9 ème au
championnat. Ickx est 2ème...mais sur une Brabham Ford
!
Au cours de cette période assez noire pour
Ferrari, la 312 a quand même évolué mais semble
dépassée face au nouveau moteur V8 Ford Cosworth, le
V12 passe de 2 à 3 soupapes par cylindre fin 1966,
puis à 4 soupapes par cylindre fin 1967, en 1968 la
voiture reçoit un aileron stabilisateur, et au final
son poids est passé de 590 kg en 1966 à 512 kg en
1968...mais la Lotus de Graham Hill qui remporte le
championnat cette année là est plus puissante...et
plus légère.
FICHE TECHNIQUE : (modèle 1968)
Moteur :
atmosphérique Type :
12 cylindres en V à 60°
Alésage/course : 77 x 53,5 mm
Cylindrée : 2989,5 cm3
Puissance : 408 ch à 11000 tm Boîte de
vitesses : 5 rapports
Longueur : 383 cm Largeur
: 176 cm Empattement : 240 cm Voies AV/AR
: 155 cm/158 cm Poids à sec : 512 kg
Poids/puissance : 1,24 kg/ch
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Tecnomodel a
réalisé une série complète des versions utilisées
entre 1966 et 1968, certaines versions sont épuisées
et les modèles 1966 sont encore en précommande. Si
la version GP d'Allemagne semble correcte, la
version Monaco a un museau trop long et des roues
non conformes à celle vue en course, et la version
Monza est privée de ses grillages de protection de
l'admission...espérons que ceci sera modifié pour la
mise en production ! Les modèles 1966 et 1968 étant
les seuls à avoir gagné des Grand Prix, j'ai choisi
la version 1968 pilotée par Jacky Ickx au GP de
France disputé à Rouen sous une pluie battante.
C'était le première victoire en F1 du pilote belge.
Les amateurs des versions 1967 peuvent aussi choisir
les modèles GP Replicas.

Tecnomodel
prévoit de commercialiser plusieurs versions de
la 312 F1 1966; ici celle de la dernière
victoire d'un pilote italien à Monza avec
Ludovico Scarfiotti,
sur cette doc constructeur les protections
des trompettes d'admission sont manquantes.
Modèle
Tecnomodel 1/18ème
Bonnes adresses :
CMC : cmc-modelcarshop.de
Exoto : exoto.com
Little Bolide : littlebolide.com