Maquettes Ferrari 1/18ème
COLLECTION RAISONNÉE
page2 : 1970 à 1990
La collection que je
présente ici n'a pas pour ambition de présenter toutes les
Ferrari ayant participé aux championnats du monde entre 1950
et 1990...pas toujours championnat de Formule 1, d'ailleurs,
puisqu'en 1952 et 1953 ce sont des formules 2 qui ont disputé
le titre mondial. Le choix des modèles découle d'une par des
préférences subjectives du collectionneur - lien entre les
voitures et leur palmarès, mais aussi avec des pilotes de
légende, beauté du dessin des ingénieurs - mais aussi par la
disponibilité entre 2018 et 2020 qui est la période où la
collection a pris forme. Certains modèles ont été
commercialisés dans le passé et sont épuisés, il faut attendre
une réédition par un autre fournisseur, ou accepter de payer
des montants très élevés à certains spéculateurs sur les sites
d'enchère et vente en ligne. Mais il arrive qu'après avoir
renoncé en jugeant le prix demandé trop élevé, aucun
exemplaire du modèle ne soit proposé à nouveau... .Une collection raisonnée peut
être une collection raisonnable si on se fixe un budget à
ne pas dépasser. Pour la vingtaine de modèles présentés
dans ces pages, la majorité sont des maquettes résine sans
ouvrant Technomodel ou GP Replicas que l'on trouve chez
les détaillants français pour moins de 220 € l'unité. Très
belle opportunité pour être cohérent dans les choix
1981-1990, tous les modèles manquants ont été annoncés par
GP Replicas pour l'été 2020, leurs photos compléteront
donc ces pages en temps utile ! Les très convoitées
CMC et Exoto, modèles en métal dont les moteurs très
détaillés font tout le charme, ont des prix très
élastiques et il arrive que des vendeurs du Royaume Uni ou
des Etats Unis les proposent dans la tranche 700 à 1000 €,
voire nettement plus pour certains. Or pour les
cinq achats de cette catégorie présentés dans ces
pages, trois furent trouvés sur Ebay 300 € ou un peu
moins, et deux un peu moins de 400 €. Au total ma
collection raisonnée comporte une vingtaine de F1
Ferrari présentées en deux volets. JMS
Pour me contacter :
jean-marie.sepulchre@orange.fr
Ferrari 312 B 1970-1971 : Le renouveau
Le moteur V12 à 60° des 312 F1
1966-1969 était remplacé par une toute nouvelle création de
Mauro Forghieri, un 12 cylindres à plat reprenant 5 ans après le
schéma inauguré avec la 1512 F1 de 1964-1965. Cette architecture
qui n'avait remporté aucun succès en F1 avait pourtant été très
efficace en 2 litres de cylindrée dans une barquette ayant
remporté le championnat d'Europe de la montagne, son adaptation
à la cylindrée de 3 litres eut lieu en 1969 mais aux essais
essais du GP de Monza le moteur serrait et Chris Amon décidait
de quitter la Scuderia après tant d'années d'insuccès...le vrai
début du nouveau modèle 312 B eut lieu en 1970 avec une toute
nouvelle équipe de pilotes, Jacky Ickx de retour était épaulé
par le bouillant pilote suisse Clay Regazzoni. champion d'Europe de F2 la même année.
Le châssis restait un semi monocoque en aluminium riveté
sur une armature de base en tubes, mais le moteur était
désormais porteur et suspendu sous l'arrière de la coque. Après
quelques soucis de mise au point, la 312 B renoua avec la
victoire à partir de l'été avec trois victoires pour Ickx et un
triomphe à Monza pour Regazzoni, mais c'était trop tard pour le
titre qui fut attribué tristement à titre posthume à Jochen
Rindt qui s'était hélas tué en course. En 1971 Ferrari développa
un modèle 312 B2 dont la suspension arrière avait été modifiée
mais la voiture fut moins efficace que la 312 B qui continua à
être utilisée pendant plusieurs courses, son unique victoire fut
acquise par Mario Andretti au GP d'Afrique du Sud. La 312 B2
n'obtint que deux victoires au GP des Pays Bas 1971 et au GP
d'Allemagne 1972, dans les deux cas avec Jacky Ickx.
FICHE TECHNIQUE : (modèle 1970-1971)
Moteur :
atmosphérique
Type : 12 cylindres en V à 180°
Alésage/course : 78,5 mm x 51,5 mm
Cylindrée : 2991
cm3
Puissance : 460 ch à 12000 tm Boîte
de vitesse : 5 rapports
Longueur : 402 cm Largeur : 174 cm Empattement : 238
cm Voies AV/AR : 153 cm/155 cm Poids à
sec : 551 kg Poids/puissance : 1,20 kg/ch
|
La maquette présentée
ci-dessous est une Exoto en métal, sans doute un peu moins
détaillée que des productions ultérieures de la marque, mais
qui tient quand même une cote assez élevée, les derniers
exemplaires disponibles sur le site officiel sont vendus 1980
$ (!) mais on peut la trouver sur Ebay entre 300 et 400 € ce
qui est nettement plus accessible. Mon modèle est la
reproduction de la 312 B qu'Andretti a mené à la victoire au
GP d'Afrique du Sud 1971 mais les versions pilotées en 1970
par Ickx et Regazzoni se trouvent aussi. Ma préférence irait à
la version sans pilote représentant la voiture du GP du
Mexique 1970, on voit mieux l'intérieur, mais elle n'était pas
proposée pour un prix raisonnable au moment où j'ai fait
l'acquisition de la voiture d'Andretti à un tarif correct.
Pour un budget situé entre 200 et 250 € plusieurs versions des
312 B et B2 sont aussi disponibles en modèles résine dans les
marques GP Replicas, Looksmart, et Tecnomodel.
Modèle Exoto 1/18ème


Ferrari 312 B3 1974 :
Gestation douloureuse mais réussite finale
Les difficultés d'évolution
de la 312 B2 de 1971 allait amener l'ingénieur Forghieri à
étudier au cours de l'été 1972 un tout nouveau concept 312 B3
qui alliait un empattement court et une carrosserie très
large, qui accueillait les radiateurs qui pour la première
fois sur une Ferrari quittaient le museau de la voiture pour
les flancs, ils étaient alimentés par de larges prises d'air
sur un vaste bouclier avant. Le comportement routier ne
donnait hélas guère satisfaction, et la voiture fut l'objet de
quolibets, surnommée "spazzaneve" (chasse neige) par la presse
italienne voire pelle à tarte en France. Le concept fut
rapidement abandonné au profit d'une construction anguleuse à
radiateur avant dotée -sacrilège !- d'une coque en aluminium
construite en Angleterre. Mais la saison 1973 de cette
"hybride" fut très mauvaise, en fin d'année Forghieri reprit
le concept d'une voiture large dotée d'un aileron avant plus
discret, Jacky Ickx ne fut pas enthousiaste et quitta Ferrari
d'autant que la marque abandonnait l'endurance, discipline qui
avait donné maints succès en 1972 et 1973 au pilote belge au
volant de la 312PB dotée du même moteur que celui de la
Formule 1. Un nouveau duo était constitué avec Regazzoni
qu'épaulait le pilote autrichien Niki Lauda à l'époque peu
pourvu en palmarès. La nouvelle 312B3 de la saison 1974 était
beaucoup mieux profilée que l'essai de fin 1973, et elle se
révéla rapidement performante, alignant trois victoires et de
nombreuses places d'honneur, ce qui permit à Regazzoni de
pointer à la deuxième place du championnat. Ferrari obtenait
le même classement au championnat des constructeurs.
FICHE TECHNIQUE : (modèle 1974)
Moteur :
atmosphérique
Type : 12 cylindres en V à 180°
Alésage/course : 80 mm x 49,6 mm
Cylindrée : 2991,80
cm3
Puissance : 490 ch à 12500 tm Boîte
de vitesse : 5 rapports
Longueur : 434 cm Largeur : 206 cm Empattement : 250
cm Voies AV/AR : 163 cm/160 cm
Poids à sec : 578 kg Poids/puissance :
1,18 kg/ch
|
Des reproductions de la 312
B3 1974 sont disponibles dans une fourchette de prix allant de
200 à 250 € chez GP Replica, Looksmart et Tecnomodel, toutes
sont en résine sans capot amovible. Ma maquette Tecnomodel
reproduit la voiture de la première victoire de Niki Lauda au
GP d'Espagne 1974 mais elle est perfectible au niveau des
détails, ainsi les sorties d'air des radiateurs latéraux ne
sont que suggérées de façon grossière alors qu'elles devraient
être creusées et peintes en noir.
Modèle Tecnomodel 1/18ème
Ferrari 312T 1975 et
312 T2 1977 : Niki Lauda et les Ferrari miraculeuses
Si la 312 B3 de 1974 marquait une net
redressement de la Scuderia Ferrari, la 312 T de 1975
fut tout bonnement une voiture triomphale, offrant à
Ferrari le titre pilote - le premier pour Niki Lauda
- et le titre constructeur. Construite comme la B3
avec une structure semi-monocoque en aluminium renforcée
par des tubes internes, elle innovait en étant plus
compactes, notamment au niveau du bloc moteur car la
boîte de vitesses était désormais transversale...d'où
son nom T. Si la 312 B3 de 1974 était une réussite, le
312 T de 1975 fut un triomphe. Ferrari remporta six des
quatorze grands prix de l'année, cinq pour Lauda mais le
plus populaire de tous...celui de Monza, pour Regazzoni
! D'où le premier titre du champion autrichien et le
classement constructeur pour la marque. La 312 T
continua sa carrière au début de 1976 puis les prises
d'air au dessus de l'arceau de sécurité sont interdites
et la voiture devient 312 T2 en étant un peu plus large
et plus longue de quelques centimètres, et ses larges
prises d'air devant le cockpit deviennent plus étroites
dans la version de 1977. La saison 1976 est dramatique
pour Niki Lauda qui malgré cinq nouvelles victoires
alignées au début de l'année est gravement accidenté au
GP d'Allemagne sous la pluie, et au cours de la dernière
course abandonne sous l'averse laissant le titre à son
rival James Hunt pour un point. Le film "Rush" traduit
très bien ce combat dramatique. De son côté
Regazonni a gagné le GP des Etats Unis, Ferrari
remporte le titre constructeur. En 1977 Regazzoni est
remplacé par Carlos Reutemann que l'équipe semble
considérer comme premier pilote, Lauda semblant diminué
par son accident. Mais le champion se rebiffe et
remporte le titre avec trois victoires contre une au
soi-disant nouveau leader, dès le championnat acquis il
quitte l'écurie avec fracas avant la fin de la saison.
La marque remporte un nouveau titre constructeur.
Dernière évolution de l'architecture d'origine, la 312
T3 de 1978 reprend les grandes lignes techniques de la
T2 avec un moteur plus puissant et une carrosserie plus
anguleuse, Reutemann a été rejoint par le jeune
québécois Gille Villeneuve qui remportera son premier
grand prix à Montréal, sa patrie, tandis que Reutemann
engrange quatre succès, insuffisant pour le titre
pilotes et même pour le titre constructeur. Mais en
quatre saisons le concept 312T et ses évolutions ont
quand même rapporté vingt victoires à la
Scuderia.
FICHE TECHNIQUE : (modèle
312 T 1975)
Moteur :
atmosphérique
Type : 12 cylindres en V à 180°
Alésage/course : 80 mm x 49,6
mm Cylindrée
: 2992 cm3
Puissance : 495 ch à 12200 tm
Boîte de
vitesse : 5 rapports
Longueur : 414 cm Largeur : 203 cm
Empattement : 252 cm Voies AV/AR :
151 cm/153 cm Poids à sec : 575 kg
Poids/puissance : 1,16 kg/ch
|
FICHE TECHNIQUE : (modèle
312 T2 1977)
Moteur :
atmosphérique
Type : 12 cylindres en V à 180°
Alésage/course : 80 mm x 49,6
mm Cylindrée
: 2992 cm3
Puissance : 500 ch à 12200 tm
Boîte de
vitesse : 5 rapports
Longueur : 431 cm Largeur : 193 cm
Empattement : 256 cm Voies AV/AR : 140
cm/143 cm Poids à sec : 575 kg
Poids/puissance : 1,15 kg/ch
|
Comme c'est très souvent le
cas, c'est le modèle 312 T Exoto (que l'on peut trouver sur
Ebay entre 500 et plus de 1000 €, et à...1980 $ chez le
constructeur) qui est le plus désirable avec une mécanique
très détaillée, dans la même marque existe aussi la 312 T2
version 1976. Pauls Art Model / Minichamp a aussi réalisé un
modèle démontable de la 312 T, mais la finesse du moteur est
très nettement inférieure à celle de l'Exoto. Je n'ai pas
recherché cette dernière, ayant déjà réalisé un diorama avec
deux maquettes Tamiya 1/12 pour présenter les voitures de
Lauda et de Regazzoni. Récemment GP Replicas a diffusé non
seulement la 312 T qui figure ci-dessous, mais aussi les
versions 1976 et 1977 de la T2, ces modèles en résine sans
ouvrants sont très fins et fidèles aux lignes des voitures
d'origine et commercialisés autour de 200 € chacune. Mattel a
présenté une Hotweels Elite de la 312 T2 de 1976 et il semble
que seul Looksmart ait commercialisé dans la même gamme de
prix une 312 T3 mais elle semple épuisée partout et
introuvable !

Comme c'est le cas pour
beaucoup d'autres modèles, les maquettes 1/18 les plus
détaillées sont l'oeuvre d'Exoto.
312 T3 1978
Looksmart...pas d'offre sur Ebay en ce moment
312 T Modèle GP Replicas
1/18ème
312 T Modèle GP Replicas
1/18ème
Ferrari 312 T 4 1979 : Carton plein pour la
wing car
En 1978 malgré une saison honorable Ferrari a été
battu par son ancien pilote Mario Andretti qui a rejoint
Lotus, écurie légendaire elle aussi dont le patron Colin
Chapman a introduit en 1977 une innovation qui marquera les
cinq saison suivantes, le concept de "wing car", ou voiture
aile qui renferme dans ses pontons larges un profil inversé
d'aile d'avion, l'air s'engouffrant sous la voiture la plaque
au sol pour une tenue de route très améliorée en virage, et
afin que l'air reste guidé dans ce tunnel aérodymique, des
jupes coulissantes sont installées dans les flancs et
descendent au niveau de la piste. Ferrari reprend l'idée sur
la 312 T 4 et les résultats sont éblouissants : Jody
Scheckter, brillant pilote Sud Africain, remplace Carlos
Reutemann et remporte le titre mondial, devant Gilles
Villeneuve soit un beau doublé, avec au total trois victoires
pour chacun des pilotes, et le titre constructeur. En 1980 en
revanche la voiture évolue peu et le modèle T 5 dont la
carrosserie est légèrement modifiée ne réalise aucune bonne
performance, contrairement au concept T de base dont les
variantes furent glorieuses, le concept wing car T 4 ne brilla
qu'une seule saison.
FICHE TECHNIQUE : (modèle
312 T4 1979)
Moteur :
atmosphérique
Type : 12 cylindres en V à 180°
Alésage/course : 80 mm x 49,6
mm Cylindrée
: 2992 cm3
Puissance : 515 ch à 12300 tm
Boîte de
vitesse : 5 rapports
Longueur : 446 cm Largeur : 212 cm
Empattement : 270 cm Voies
AV/AR : 170 cm/160 cm Poids à sec : 590
kg Poids/puissance : 1,15 kg/ch
|

La reproduction de la 312 T4 par Exoto est fidèle à la
réputation de la marque.
Comme on peut le
supposer, c'est Exoto qui a produit la version la plus
aboutie au 1/18 de la Ferrari 312 T4 avec une
reproduction hors du commun de la mécanique. Comme
pour la 312 T ce modèle n'a pas fait l'objet de mes
priorités car je possède déjà un diorama 1/12 avec
deux exemplaires de la maquette Tamiya afin de
représenter les deux voitures de l'écurie pour la
saison 1979. En revanche dans la tranche 200 € le
modèle récent GP Replicas est tout à fait intéressant
pour le collectionneur, à noter la bonne reproduction
des pneus Michelin "à petits trous" utilisés par
Ferrari au cours de la saison 1979. Malgré son
palmarès nul, la 312 T5 est aussi proposée par GP
Replicas, prenant le relais d'un modèle Looksmart
introuvable.
312 T4 Modèle GP
Replicas 1/18ème
Ferrari 126 CK 1981 : Faites
souffler le turbo !
Depuis 1950 et le peu de succès de la 125 F1
à moteur compressé (voir page 1) la doctrine du
Commendatore Enzo Ferrari était bien établie, priorité
au moteur atmosphérique ! Et le 12 cylindres à plat
inauguré en 1970 avait quand même été largement mis à
l'épreuve dans une décennie marquée par de nombreux
succès, dont trois titres mondiaux pilotes et quatre
constructeur. Mais alors qu'aucun constructeur n'avait
utilisé de moteur suralimenté en F1 depuis 1951
Renault, entreprise très éloignée du sport du plus
haut niveau à l'époque et dont les succès en grands
prix remontaient aux premières années du XXème siècle
se lançait dans l'arène en 1977 avec une monoplace
animée par un V6 utilisant la suralimentation par
turbo compresseur, les gaz d'échappement actionnant
une turbine qui augmentait la compression de l'air
d'admission. Saluée par de nombreux quolibets, la F1
Renault obtenait cependant sa première victoire au GP
de France 1979, puis remportait trois victoires en
1980. Pour la saison 1981, Ferrari franchissait le pas
de la turbo-compression, alignant la 126 CK pour
Gilles Villeneuve et Didier Pironi. Le moteur V6
jouait à "20 après"...car l'architecture à 120° du V6
Dino de 1961 était reprise pour ce nouveau moteur.
Pourquoi nommer la voiture 126
? Le mystère reste entier puisque depuis 1958 les F1
étaient nommées avec un diminutif regroupant cylindrée
et nombres de cylindres : Dino 246 soit 2,4 litres 6
cylindres, 158 soit 1,5 litres 8 cylindres, 312 soit 3
litres 12 cylindres...Donc la F1 de la saison 1981
aurait du se nommer 156 Turbo et non 126...la lignée
des Ferrari à moteur 1,5 litres 6 cylindres sera
nommée 126 de 1981 à 1984, la dénomination 156
renaîtra en 1985 pour être oubliée ensuite, les noms
des F1 perdront l'abréviation habituelle pendant de
longues années avec parfois une résurgence inattendue.
Pour sa première année la 126 CK souffrait d'un manque
de mise au point et de réactions brutales du moteur,
mais Gilles Villeneuve remportait le GP de Monaco
mythique après de nombreuses sorties de route de ses
adversaires, et le GP d'Espagne grâce à la puissance
de sa voiture: instable en virage, la 126 CK allait
trop vite en ligne droite pour être doublée !
FICHE TECHNIQUE : (modèle
126CK 1981)
Moteur :
turbocompressé
Type : 6 cylindres en V à 120°
Alésage/course : 81 mm x 48,4
mm Cylindrée
: 1496 cm3
Puissance : 580 ch à 11000 tm
Boîte de
vitesse : 5 rapports
Longueur : 447 cm Largeur : 210 cm
Empattement : 272 cm Voies
AV/AR : 176 cm/162 cm Poids à sec : 600
kg Poids/puissance : 1,03 kg/ch |
Selon mes recherches seul
Looksmart a commercialisé un modèle 1/18 de la 126 CK,
difficile à trouver, la version GP Replicas disponible
pour 200 € environ fin 2020 complétera donc à ce moment là
ma collection.
Le modèle GP Replicas
devrait être livré fin 2020
Ferrari 126 C2 1982 /C2B 1983 : Succès et
drames
En 1982 Ferrari reçoit le renfort de l'ingénieur
anglais Harwey Postlethwaite et la 126 CK devient la C2 avec
une carrosserie un peu plus compacte très affinée et un
moteur plus souple bien que la puissance affichée par
Ferrari soit inchangée. Mais le châssis n'est plus de
construction "Forghieri" en aluminium, mais de conception
anglaise mixant aluminium et nid d'abeille métal avec fibre
de carbone et composites. La voiture apparaît très vite
comme compétitive, mais la saison va être dramatique. Alors
que beaucoup pronostiquaient un titre pour celui que les
journalistes nommaient "le petit prince de la F1", Gilles
Villeneuve...il se voit privé de la première victoire de la
126 C2 à Imola par son coéquipier Didier Pironi qui désobéit
aux consignes de garder les positions et le double en vue de
l'arrivée. Furieux le pilote québecois se brouille avec le
français, et se tue lors des essais du grand prix suivant
alors qu'il essayait d'être plus rapide que son désormais
rival. Pironi gagne ensuite le GP des Pays Bas mais se
blesse si grièvement aux essais du GP d'Allemagne qu'il ne
conduira plus jamais en F1. C'est le pilote français Patrick
Tambay, un ami proche de Villeneuve appelé en renfort, qui
remporte l'épreuve mais malgré le retour d'Andretti pour
aider la Scuderia en fin de saison le titre pilote est
perdu, ce qui est peu par rapport au traumatisme de la mort
du champion sans couronne Villeneuve...Compte tenu de
nombreuses places d'honneur acquises par les quatre pilotes
qui se sont succédé au volant de la 126 C2 Ferrari remporte
quand même le titre constructeurs.
FICHE TECHNIQUE : (modèle 126C2
1982)
Moteur :
turbocompressé
Type : 6 cylindres en V à 120°
Alésage/course : 81 mm x 48,4 mm
Cylindrée : 1496
cm3
Puissance : 580 ch à 11000 tm
Boîte de vitesse : 5 rapports
Longueur : 433 cm Largeur : 211 cm Empattement
: 267 cm Voies AV/AR : 179 cm/164 cm
Poids à sec : 595 kg Poids/puissance : 1,02 kg/ch
|
1983 voit l'interdiction
des wing car et tous les constructeurs doivent revoir en
urgence leur copie, en remplaçant l'effet de succion
généré par les pontons et les jupes par des gros ailerons
et de fait la ligne harmonieuse de la 126 C2 en est
sérieusement affectée, l'arrière de la 126 C2 B construite
à partir d'un châssis inchangé semble avoir été dessinée
sur un coin de table un soir de beuverie ! L'équipe est
composée de deux pilotes français, René Arnoux ayant
rejoint Patrick Tambay. Ce dernier gagne à Imola
puis Arnoux va enchaîner trois victoires, s'étant partagés
les points les deux pilotes ne sont que 3ème et 4ème au
championnat, mais Ferrari remporte largement le
championnat des marques !
FICHE TECHNIQUE : (modèle 126C2B
1983)monocoque aluminium carbone kevlar
nid abeille <
Moteur :
turbocompressé
Type : 6 cylindres en V à 120°
Alésage/course : 81 mm x 48,4 mm
Cylindrée : 1496
cm3
Puissance : 580 ch à 11000 tm Boîte
de vitesse : 5 rapports
Longueur : 433 cm Largeur : 211 cm Empattement :
267 cm Voies AV/AR : 179 cm/164
cm Poids à sec : 595 kg Poids/puissance :
1,02 kg/ch
|
La 126 C2 a été annoncée par
Exoto - elle semble absolument introuvable - et nous ne
possédons pas de détails sur ce modèle. BBR a commercialisé
une version sans ouvrant sur la mécanique au tarif beaucoup
trop élevé de 400 €. La GP Replicas disponible depuis fin 2019
pour 200 € environ fait preuve d'une belle fidélité aux lignes
de la voiture. La version C2B de 1983 a été mise en vente par
GP Replicas à l'été 2020, la version Looksmart semble
épuisée.
126 C2 Modèle GP Replicas
1/18ème
126 C2B Modèle GP Replicas 1/18ème
Ferrari 156-85 1985 : Espoir italien
Fin 1983 et début
1984 la 126 C2 est dérivée en versions C3 et C4 de même
concept de base que la C2B mais le châssis coque est désormais
en composites et fibres de carbone, l'aluminium est abandonné
pour cette structure. Mais la saison 1984 n'est guère
fructueuse avec une seule victoire pour Michele Alboreto,
premier pilote italien à rejoindre la Scuderia depuis le
début des années '70 et la mort d'Ignacio Guinti lors d'une
course d'endurance. Le modèle 1985 va développer un autre
concept aérodynamique tout en reprenant un même logique dans
sa numérotation (cela ne durera pas !). Il s'agit d'imiter les
flancs resserrés "en bouteille de Coca" des McLaren qui ont
écrasé la concurrence en 1984. La saison 1985 est
réconfortante car Alboreto remporte deux victoires et que ses
places d'honneur lui permettent de terminer 2ème du
championnat...derrière l'imbattable McLaren d'Alain Prost. En
1986 la voiture est légèrement remaniée et atteint 850 ch mais
perd sa numérotation 156 pour devenir F1 1986. Cela ne lui
portera pas chance car elle ne remporte aucune course et Prost
conquiert son second titre sur McLaren.
FICHE TECHNIQUE : (modèle 1985)
Moteur :
turbocompressé
Type : 6 cylindres en V à 120°
Alésage/course : 81 mm x 48,3 mm
Cylindrée : 1496
cm3
Puissance : 780 ch à 11000 tm Boîte
de vitesse : 5 rapports
Longueur : 429 cm Largeur : 214 cm Empattement : 276
cm Voies AV/AR : 180 cm/166 cm Poids à sec
: 548 kg Poids/puissance : 0,7 kg/ch
|
156/1985 Modèle GP Replicas 1/18ème

Ferrari F1 87/88 1988 : Changement d'angle
Pour affiner plus
l'arrière de la coque développée pour la F1 86 il faut
disposer d'un moteur plus étroit que le V6 120°, Ferrari engage l'ingénieur de Renault Jean-Jaques
His qui a conçu le moteur de la marque française comme un V6 à
90°, moteur performant bien que n'ayant jamais réussi à
accrocher le moindre titre, afin de s'en s'inspirer. Le
nouveau V6 Ferrari à 90° ressemble au Renault jusque que dans
le dessin des couvre culasses et avec une pression de turbos
de 4 bars il va développer 880 ch en 1987, saison qui se solde
par les victoires du nouveau pilote autrichien de la Scuderia,
Gerhard Berger, au cours des deux dernières courses de
l'année. Voici qui marque les esprits, mais le titre est pour
Williams Honda depuis longtemps. La saison 1988 est la
dernière pour les moteurs compressés avant la nouvelle
réglementation 1989 qui n'autorise que les moteurs
atmosphériques. Le modèle 1988 perd de la puissance avec une
pression limitée à 2,5 bars et Berger va réussir à terminer
troisième du championnat avec de nombreuses places d'honneur
et une seule victoire, mais combien populaire sur les terres
de Ferrari, puisqu'il s'agit du GP d'Italie. Alboreto ne sera
que 5ème au classement pilote, sans victoire cette année là et
il va entrer en disgrâce.
FICHE TECHNIQUE : (modèle F1
87/88)monocoque carbone kevlar nid
abeille <
Moteur :
turbocompressé
Type : 6 cylindres en V à 90°
Alésage/course : 81 mm x 48,4 mm
Cylindrée : 1496
cm3
Puissance : 620 ch à 12000 tm Boîte
de vitesse : 6 rapports
Longueur : 428 cm Largeur : 212 cm
Empattement : 280 cm Voies AV/AR :
179 cm/167 cm Poids à sec : 542 kg
Poids/puissance : 0,87 kg/ch
|
La F1 87/88 a été reproduite en résine par GP
Replicas et par Looksmart avec de légères différences, la
Looksmart est légèrement plus onéreuse mais les antennes sur
l'avant de la voiture semblent plus fidèles aux photos prises
pendant le GP d'Italie.

La version GP Replicas

F1 87/88 Modèle Looksmart 1/18ème
Ferrari 641 1990 :
La ligne Barnard
En 1989 la
réglementation change, les moteurs turbocompressés sont
interdits et la cylindrée maximale des moteurs atmosphériques
est fixée à 3500 cm3. C'est le moment d'une révolution pour
Ferrari alors que l'usine est endeuillée par le décès du
Commendatore, Forghieri a quitté les commandes fin 1987 et
l'ingénieur anglais de McLaren, John Barnard, est recruté pour
développer un tout nouveau concept. Avec une voiture très
profilée à coque carbone kevlar dont les pontons arrivent au
niveau des roues avant et un V12 étroit, conçu par Jean
Jacques His avec un angle de 65° (comme le V6 Dino d'origine
!) mais dotée d'une culasse à 5 soupapes par cylindre, la 640
de la saison 1989 surprend d'autant plus que la boîte de
vitesses est automatique, ce qui sera vite interdit pour le
pouvoir sportif. Alboreto écarté pour manque de réussite a été
remplacé par le bouillant pilote anglais Nigel Mansell qui va
remporter deux courses alors que Berger a une victoire. Pour
1990 la voiture est remaniée avec une carrosserie plus fine
mais la grande affaire est le recrutement d'Alain Prost,
triple champion du monde sur McLaren qui a remporté le titre
1989 pour "un cheveu" après un accrochage avec son coéquipier
Ayrton Senna à Suzuka lors du GP du Japon. Ensuite Senna fut disqualifié pour
avoir terminé la course en coupant la chicane...Un
quatrième titre semble possible car le 641 va remporter six
victoires en quinze courses, cinq pour Prost et une pour
Mansell, et Senna en a marqué cinq également sur McLaren. Mais
lors de la dernière course à Suzuka il dispose assez d'avance
sur Prost pour jouer le double abandon dès le départ en
percutant la Ferrari ce qui fait que les deux monoplaces sont
hors service. Il ne reconnaîtra que bien plus tard que
l'accrochage était volontaire. La revanche devrait être pour
1991 mais un ressort semble cassé dans la mécanique Ferrari
d'autant que le génial Barnard est parti, les modèles 642 et
643 de cette année là ne remportent aucune victoire et Prost
est licencié par la Scuderia avant la dernière course. Une ère
de doute va s'ouvrir qui ne prendra fin que dix ans après avec
le sacre de Michael Schumacher, mais c'est une autre
histoire...
FICHE TECHNIQUE : (modèle 641/2
1990)
Moteur :
atmosphérique
Type : 12 cylindres en V à 65°
Alésage/course : 84 mm x 52,6 mm
Cylindrée : 3498
cm3
Puissance : 680 ch à 12750 tm Boîte
de vitesse : 7 rapports
Empattement : 285 cm Longueur : 446
cm Largeur 213 cm Voies AV/AR
: 180 cm/167 cm cm Poids à sec : 503 kg
Poids/puissance : 0,7 kg/ch
|
La voiture d'Alain Prost est
représentée par un modèle GP Replicas sorti en 2020 à un tarif
de 209 €, mais celle de Nigel Mansell découvre toute sa
mécanique, c'est une Exoto que j'ai eu la chance d'acquérir
d'occasion "état neuf" pour 300 € car elle n'avait plus son
emballage d'origine. Il est vrai que pour certains
collectionneurs fétichistes, une maquette sans boîte et
certificat numéroté n'a plus aucune valeur, quant à moi je
veux voir mes voitures en vitrine et je me débarrasse tout de
suite des boîtes car je n'achète pas pour revendre plus cher
quand le modèle est épuisé, comme il est évident que certains
le font sur les sites de vente en ligne. Il est fréquent
d'ailleurs que certains spéculateurs n'attendent pas
l'épuisement de la série, sur Ebay on trouve des 641 GP
Replicas récentes à plus de 300 € en provenance du Royaume
uni, alors qu'elles sont encore en vente en France et en
Allemagne autour de 200 € !
641/2 F1 Modèle GP Replicas 1/18ème
641/2 F1 Modèle Exoto
1/18ème

9 mai 2020
Bonnes adresses :
CMC : cmc-modelcarshop.de
Exoto : exoto.com
Little Bolide : littlebolide.com
FIN