Camion de transport Fiat Bartoletti
Nous sommes dans la cour de l’usine Ferrari en juin 1961. Le Commendatore vient d’arriver de Modène au volant de sa 250 GT SWB noire et il veut voir si tout se passe bien pour le chargement des Formule 1 qui vont aller disputer le Grand Prix de Belgique. Le chauffeur a vérifié son livre de bord, pour lui tout va bien. Le mécanicien finit de charger les roues dans le fourgon.
« Eh, vous venez me donner un coup de main les gars… » crie celui qui n’a pas vu que la patron est arrivé. D’autant qu’il a du boulot avec derrière lui une California avec un pare-brise à changer, puis il faudra faire la révision complète de 250 SWB n°14…voiture glorieuse qui avec Guichet et Noblet a terminé 1ère des GT aux 24 heures du Mans, il y a quelques jours à peine. Plus tard Jean Guichet passera de bon client à pilote d’usine, et gagnera Le Mans au général en 1964.
Mais pourquoi une Ferrari jaune…couleur de la Belgique à cette époque, et pas rouge comme les couleurs italiennes, en haut du camion ? La Scuderia doit bien cela à son pilote belge, Olivier Gendebien, qui vient justement de remporter il y a deux jours ses troisièmes 24 heures du Mans au classement général avec une 250 TRI…Une 250 TRI, mais pas la n°11 de l’arrière plan, çà c’est un modèle 1959 qui attend le client privé qui l’a acheté d’occasion. Ferrari à cette époque revend d’occasion les modèles sport qui ne sont plus aux normes des grandes courses internationales.
Le patron peut être rassuré tout est en ordre, et Ferrari gagnera le Grand Prix de Belgique ! En fait c’est la 4 déjà installée en haut du camion qui le 18 juin 1961 va gagner…7/10e de seconde devant le 2, Gendebien sera quatrième sur le 8.
« Mais vous allez m’aider, à la fin ? Je ne peux pas la monter tout seul, cette voiture ! «
Modèles montés CMR pour le camion et les trois modèles 156 F1, CMF pour la 250 Testarossa 1959, Mattel Hotwheels pour les 250 SWB et California. Echelle 1/18.